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Tous les articles postés par jfmathieu@epe-asso.org

Trois questions à Véronique Bédague, Présidente-directrice générale de Nexity

La transition écologique est-elle un axe fort de la stratégie de Nexity ?

Nexity est originale car notre entreprise est pré­sente sur toute la chaîne de valeur immobilière, depuis l’aménagement de terrains, y compris le réaménagement d’anciennes friches indus­trielles ou urbaines (nous réalisons un quart du village des athlètes des JO de Paris), jusqu’à l’exploitation et la gestion d’immeubles (nous sommes n° 1 français du property management et n° 2 de l’administration de biens après Fon­cia), en passant par la promotion de bureaux et logements (avec 20 000 logements par an, nous sommes le premier promoteur résidentiel en France). Cela nous amène à penser et à gérer ensemble tous les aspects de la transition envi­ronnementale et donc à la placer au cœur de notre stratégie.

Quand j’étais Directrice des Finances de la Ville de Paris, j’ai constaté les réactions des habi­tants contre la politique de réduction du trafic automobile, et celles des jardiniers à qui on a désappris à « faire propre ». J’ai compris à la fois l’urgence d’agir et la nécessité d’accompagner cette transformation.

À mon arrivée au sein de Nexity en tant que  Secrétaire générale, j’ai eu sous ma responsa­bilité la RSE. En devenant la patronne des acti­vités tertiaires, j’ai ensuite été en contact direct avec nos clients pour qui le sujet de la transition environnementale est particulièrement sensible : pour que les bâtiments puissent être faciles à  remettre sur le marché, ils doivent être le plus pos­sible en avance de phase pour répondre aux enjeux  climatiques, énergétiques et environnementaux. Aujourd’hui à la tête de Nexity, je continue à placer ces enjeux au cœur de notre action.

Qu’est-ce qui tire les progrès environne­mentaux de Nexity : le marché, les action­naires, les salariés ?

D’abord, et c’est à la fois dans notre ADN et porté par notre raison d’être « la vie ensemble », nous avons, en tant qu’entreprise responsable et bâtisseur de la ville de demain, une responsa­bilité envers la planète et le monde qui nous entoure. Je suis également convaincue qu’une ville bas carbone, respectueuse de la biodiver­sité, est une ville plus douce, plus désirable, plus créatrice de liens. Et que c’est cette ville-là que nous devons pousser.

Bien sûr, il y a aussi une attente forte de nos clients et partenaires : la rénovation urbaine occupe ainsi une part grandissante dans nos activités, renforcée par notre dialogue avec les collectivités locales qui se tournent de plus en plus vers des opérations de requalification, à l’échelle de quartiers ou de bâtiments. Toutes les équipes s’adaptent et ont développé les savoir-faire nouveaux nécessaires : matériaux écologiques, bâtiments mixtes habitat-bureaux, réhabilitations, transformation de l’usage de cer­tains bâtiments… Le marché suit sur certains points, tire sur d’autres : en Ile-de-France en bureau par exemple, nous ne faisons pratiquement plus que de la réhabilitation ; en ville, les clients parti­culiers n’exigent plus du neuf, mais sont soucieux d’acheter des logements aux dernières normes environnementales.

D’ailleurs, l’anticipation de ces normes en ame­nant de nouvelles solutions est clé pour réduire les coûts de construction : si l’on se contente d’empiler les normes, le surcoût, de l’ordre de 10 %, n’est pas acceptable pour le marché. Grâce à cette anticipation, nous étions prêts dès 2021 avant que la Réglementation environnementale RE2020 (exigence de performance énergétique et carbone pour les bâtiments neufs) ne s’ap­plique (au 1er janvier 2022).

Parce que 85 % des bâtiments actuels seront là en 2050, nous travaillons aussi le sujet de la rénovation énergétique du parc existant. C’est un enjeu majeur. Nous avons déjà conduit 60 réno­vations de copropriétés et proposons d’étudier systématiquement leur financement par la surélévation des immeubles, le plus souvent en bois ; nous avons 300 dossiers à l’étude, et c’est aujourd’hui un gros avantage sur le marché.

Force est de constater que, pour l’instant, le marché financier ne récompense pas vraiment l’ambition RSE. Nous commençons en revanche à trouver des financements et des assurances plus avantageux si nous réalisons nos engagements de performance.

Qu’attendez-vous des pouvoirs publics ?

La réglementation nous oblige à embarquer les différentes problématiques de développement durable et deux grands défis en particulier : la ZAN (zéro artificialisation nette) et la rénova­tion des logements existants. Pour la première fois, la loi Climat et Résilience aborde ainsi la rénovation du stock de logements. Nous avons rapidement écrit à nos clients propriétaires de logements étiquetés DPE F ou G que nous gérons pour les alerter et leur proposer un ac­compagnement complet pour les travaux et les aides financières. Beaucoup de ces logements vont arriver sur le marché avec une décote de 5 à 15 % selon leur étiquette, car les propriétaires de ces passoires ne veulent ou peuvent pas y faire de travaux. Les pouvoirs publics devraient préparer une vraie planification de ces sujets, y compris en mobilisant les financements adé­quats, privés et publics.

La fiscalité est structurante, mais a parfois des effets pervers : par exemple, la suppression de la taxe d’habitation affaiblit le lien entre les col­lectivités locales et les habitants ; de son côté le nouveau dispositif Pinel oblige à faire des logements plus grands alors que la ZAN devrait conduire à une ville plus compacte, voire à des nouvelles manières d’habiter en rupture avec les dernières décennies.

La réglementation pourrait aussi favoriser des innovations telles que des logements sans chauffage, ou des bâtiments mixtes loge­ments-bureaux. Je suis une avocate de la densité désirable, du moment qu’elle est bien construite, agréable à vivre. Et je considère que les entreprises ont leur rôle à jouer pour présenter un futur désirable et notamment dans la construction de nouveaux consensus sociaux sur ce qu’est la ville durable de demain. D’ailleurs, chez Nexity, les jeunes sont particulièrement moteurs de cette transformation. Il y a de quoi rester optimiste.

Source : La Lettre d’EpE n° 67 – janvier 2023

Question ouverte – Le numérique, allié ou ennemi de la transition écologique ?

La transition numérique est en cours et se poursuit de façon toujours aussi rapide et spontanée ; alors que la valeur créée par l’économie numé­rique aurait pesé jusqu’à 15,5 % du PIB mondial de 2019, le nombre d’objets connectés dans le monde pourrait augmenter de plus de 200 % d’ici 2030.

Utilisées à bon escient, les technologies numé­riques peuvent contribuer à la préservation de l’environnement et au bien-être des populations, mais aujourd’hui, elles sont surtout à l’origine d’atteintes considérables sur l’environnement : le numérique pèse 2,5 % dans le bilan carbone français, chiffre en hausse rapide ; 62,5 millions de tonnes de res­sources sont utilisées chaque année pour produire et utiliser des équipements numériques français qui, en fin de vie, sont à l’origine de la production annuelle de 20 millions de tonnes de déchets.

S’ajoute à ces impacts directs l’effet du numérique sur nos modes de vie : en quelques années, cette transition a profondément bouleversé ces der­niers et le fonctionnement de nos sociétés tout en augmentant notre empreinte environnementale.

Or, contenir la hausse de la température mondiale aux alentours de 1,5 °C, limiter voire inverser l’éro­sion de la biodiversité et préserver les ressources naturelles requièrent des acteurs économiques qu’ils réduisent rapidement et profondément toutes les pressions qu’ils exercent sur l’environ­nement, y compris celles de leurs activités numé­riques directes et indirectes.

Le fait que certaines entreprises dédient des plans d’action au numérique responsable témoigne d’une prise de conscience et d’un engagement environnemental transverse : dans certaines entreprises dont le numérique est le cœur d’acti­vité, des engagements de réduction d’impact ambitieux apparaissent ; et même dans les in­dustries fortement émettrices, où les émissions du numérique sont marginales à côté de celles de l’activité de production, les équipes prennent l’initiative de plans de réduction.

L’enjeu nouveau pour les entreprises est donc de réduire cette empreinte tout en poursuivant leur transformation numérique, porteuse de nom­breuses opportunités. Au sein de la Commission Numérique et Environnement d’EpE, près de quarante dirigeants et experts de Directions du Développement Durable et Directions des Sys­tèmes d’Information de grandes entreprises ont analysé les conditions pour accélérer l’adoption d’un numérique à plus faible empreinte (Green IT) et utile à la mise en œuvre de leur transition écologique et celle de la société (IT for Green).

Les pratiques d’entreprises présentées dans la toute récente publication « Le numérique, allié ou ennemi de la transition écologique ? » montrent des résultats encourageants : elles suggèrent que la mise en œuvre de premiers leviers de réduction peut démarrer rapidement, sans attendre que le travail, encore en cours, sur les méthodologies de mesure soit achevé.

En parallèle, les usages du numérique pour accompagner la transition écologique se multi­plient et cette publication en identifie deux princi­paux. D’une part, les capacités plus importantes de collecte, de traitement et de stockage de données offertes par les technologies numériques sont souvent exploitées pour développer des outils d’aide à la décision qui permettent de mesurer et réduire les impacts d’opérations industrielles ou d’intégrer l’environnement dès la conception des projets. D’autre part, les systèmes d’information des entreprises servent à piloter et réduire les impacts environnementaux : la préparation de réponses aux exigences de la Corporate Sustai­nability Reporting Directive (CSRD) à venir serait inenvisageable sans ces capacités massives de recueil et traitement de données.

L’ampleur des transformations à conduire semble cependant faire appel à des évolutions bien plus profondes que les seules réductions permises par les technologies numériques (IT for Green) et certains effets rebonds sont déjà observés : l’adoption massive des technologies numériques facilite la consommation de masse en effaçant les distances. En introduisant des intermédiaires tech­niques entre les personnes et le monde extérieur, ces technologies peuvent affecter et parfois dégra­der notre perception et nos relations avec la nature. La civilisation digitale que nous construisons pour­ra-t-elle être une civilisation environnementale ? La question est ouverte, et les entreprises membres d’EpE y travaillent de plus belle.

Claire Tutenuit, Déléguée générale
Benoît Galaup, Responsable des pôles Biodiversité & Numérique

Source : La Lettre d’EpE n° 67 – janvier 2023

230119 – MOVIN ON + CEREMA + UNFCCC

  • Pascal Goumault, Movin’on, Head of International Institutional Partnerships – prospective ocean 2050
  • Sébastien Dupray, Cerema, Directeur Risques, eaux et maritime : enjeux des infrastructures côtières (adaptation, financement…)
  • Ignace Beguin, High level Champions UNFCCC, lead Ocean and Coastal Zones : retour sur les COP climat et biodiversité, perspectives sur l’agenda international

221118 – HAVAS

Contrats climat

  • Retour d’expérience Havas Paris, Jérôme Martin, CSR Coord.

Mesure de l’impact des publicités

  • Net Environmental Contribution (NEC)
  • L’impact score de Havas Paris, Nathalie Pons, Deputy GM

221011 – Comité RH

Réunion du 12 janvier 2023

  • « Le foot, instrument de la transition écologique ? », Antoine Miche, Président de Football Écologie France
  • Points d’actualité
  • Revue des travaux :
    – Commissions et Comités métiers
    – Présentation de la note « Le rôle et la réponse des entreprises aux enjeux de santé-environnement »
    – ETE2030
    – Act4nature
    – Communication & Partenariats

 

Prix Jeunes pour l’Environnement EpE-TF1/LCI 2023

Affiche Prix EpE-TF1-LCI 2023

RELEVER LE DÉFI DE L’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE

Quelles solutions sobres et durables ?

Pour sa 18e édition, le Prix Jeunes pour l’environnement EpE-TF1/LCI invite les étudiants, jeunes diplômés ou actifs de 15 à 30 ans à apporter une réponse concrète à un aspect de la transition écologique, cette année sur le thème de l’adaptation au changement climatique.

Visant à limiter les impacts du changement climatique et les dommages associés, l’adaptation doit être sobre et durable, afin de répondre aux enjeux climat, ressources et biodiversité. Entre l’autonomie ou la transformation d’un système, les avis de toutes les parties prenantes sont nombreux et diversifiés. Et vous, qu’en pensez-vous ?

En groupe ou individuellement, envoyez vos idées inédites ou solutions concrètes, en 10 000 caractères maximum accompagnés éventuellement d’un support digital.

Les dossiers de candidature (voir règlement et formulaire de remise de dossier à télécharger ci-dessous) sont à soumettre jusqu’au 20 mars 2023, par courriel uniquement à prix.epe-lci@epe-asso.org.

Les candidats sélectionnés présenteront leur projet devant un jury composé d’experts et de partenaires aux profils variés (journalistes, représentants d’entreprises, professeurs, anciens lauréats). Les auditions et la cérémonie de remise des Prix sont publiques, et auront lieu le 22 juin 2023 après-midi dans l’auditorium de TF1.

Bonne chance à toutes et tous !

 

221214 – ENGIE + AFEP

Engagement et co-construction avec les parties prenantes :

  • ENGIE : dispositif de concertation / dialogue territorial d’un projet éolien onshore
  • Afep : Parties prenantes et entreprises, étude « Comités de parties prenantes » dans les sociétés du SBF 120
  • EpE : recueil de bonnes pratiques de dialogue parties prenantes

221206 – SOCIÉTÉ GÉNÉRALE + PARIS 8

L’environnement et la transition écologique dans la gouvernance de la Société Générale :

  • Yvon Savi, Director CSR business development –Sustainable and positive impact France, Société Générale
  • Etienne Jardel, Deputy Head of Legal –Managing Director M&A –Corporate SG –Equity capital markets, Société Générale

Quelques réflexions sur la gouvernance durable :

  • Béatrice Parance, Professeure de droit, Université Paris 8

221208 – AIR FRANCE + TOTALENERGIES

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